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TROISIÈME SAMEDI DU CYCLE DES SAMEDIS DU PASSAGE : De quoi la création est-elle le commencement ?
SAMEDI 21 MARS DE 14H30 A 18H
PARTICIPATION LIBRE
création graphique : Gabrielle Prétot © Gabrielle Prétot / Passage Sainte-Croix
Les Samedis du Passage ouvrent la réflexion et les échanges autour du thème de l’année. Conférences et tables-rondes sont l’occasion d’entendre des spécialistes venus d’horizons divers et de débattre avec eux. Dernier samedi du cycle sur la C(c)réation.
Origine et commencement, foi et science : quel conflit ? Quelles perspectives ?
Samedi 21 mars de 14h30 à 18h / Participation libre
À l’image des sociétés européennes, les sciences de la vie se sont progressivement émancipées de leur tutelle religieuse. Les tentatives scientifiques pour reconstruire une histoire de l’univers et de la vie n’ont jamais été si complexes. Et pourtant, les questions du sens de l’existence humaine dans l’univers et du sens à donner à sa vie n’ont jamais été aussi urgentes. Philosophe, scientifique et bibliste nous aideront à revisiter des questions toujours actuelles : comment la réflexion philosophique questionne-t-elle les commencements ? Quelle intelligence du monde nous proposent les récits de Création dans le livre de la Genèse ? Quelles sont les perspectives de cohabitation entre la foi et la science à la lumière des découvertes contemporaines des sciences et de la théologie ?
Béatrice Oiry / maître de conférence à l’Institut Catholique de Paris.
Le récit de la création (Genèse 1), une rationalité ancienne à l’œuvre ? Il ne nous est plus possible – et c’est heureux – de lire le récit biblique de la Création en sept jours comme la relation du processus par lequel l’univers et ce qui l’habite sont venus à l’existence. Ce texte n’est pas un texte scientifique à nos yeux actuels. Mais ne peut-on pas cependant y découvrir l’exercice d’une rationalité ancienne, inscrite dans les pratiques scientifiques du Proche-Orient ancien, et soucieuse de rendre raison à l’ordre du créé qu’elle perçoit ? Qu’aurait alors à nous dire cette raison à l’œuvre ?
Jacques Arnould / théologien, historien des sciences.
Turbulences autour de la création. Le développement moderne des sciences, tant astronomiques que biologiques, a remis l’idée de création sur le devant de la scène. Elle a conduit les créationnistes à s’opposer aux théories de l’évolution au nom de leur foi. Elle a invité des savants à partager leurs convictions en matière de métaphysique. Et nous, qu’osons-nous en dire ?
Nadia Taïbi / docteure, agrégée de philosophie.
Comment la réflexion philosophique questionne-t-elle les commencements? La tradition philosophique pense le commencement comme une rupture, un étonnement, comme l’avènement d’un regard neuf. En ce sens le questionnement philosophique suppose la pluralité des commencements. Tout commencement se dit, en effet, comme possibilité d’une nouvelle conception du monde à partir des vues anciennes qu’elles donnent à voir sous un jour nouveau.
